Comment est diagnostiquée l'endométriose ?

 Questions à poser à un spécialiste lors d'un premier rendez-vous. 

  • Pouvez-vous m'expliquer ce qu'est l'endométriose ?
  • Quelle est la différence entre une Adénomyose et une Endométriose ?
  • Quels sont les différents traitements possibles ? Quels sont les effets secondaires ? Quel est l'impact sur mon corps ?
  • Quels seraient les bienfaits d'une opération ? Quels sont les risques ? Est-ce vraiment nécessaire ?
  • Quels autres praticiens pourrais-je voir pour aller mieux ? Ostéopathe ? Nutritionniste ? Urologue ? Médecin de la douleur ? Gastro-entérologue ? Psychologue ? 
  • Quel est l'impact sur ma fertilité ?
  • Si j'ai un projet Bébé, comment dois-je procéder ? Si je n'ai pas encore de projet Bébé, comment dois-je procéder pour préserver ma fertilité ?

La prise en charge doit être réalisée par une équipe pluridisciplinaire spécialisée dans Endométriose

  • gynécologue
  • radiologue
  • spécialistes en fonction des lésions:
  1.  urologue
  2. gastro-entérologue
  3. neurologue
  4. néphrologue

Le bilan est fait de 3 examens d'imagerie permettant de cartographier (avoir une vue d'ensemble) les lésions :


Une échographie pelvienne endovaginale 

 

Premier examen à effectuer  qui permet d'établir ou non la présence d'Endométriose.


Un colo-scanner

 

Il complète le bilan en cas d'atteinte digestive.




Une IRM pelvienne

 

Elle confirme et repère d'éventuelles lésions supplémentaires. Elle peut être réalisé avec un produit de contraste par le biais d'une injection , un balisage (gel)  rectal et / ou vaginal.



Endoscopie de la vessie

 

Exploration  de la vessie afin de déceler d'éventuelles atteintes.


Endoscopie rectale

 

Exploration du bas et haut rectum sous anesthésie générale afin de déceler d'éventuelles lésions.





Quels sont les traitements contre l'endométriose ?

L'endométriose est une maladie  incurable : on ne peut pas en guérir

 

Les traitements consistent donc à  limiter l'évolution  de la maladie et à  soulager les douleurs, améliorer la qualité de vie.

Les traitements hormonaux

 

Les traitements hormonaux consistent à limiter la sécrétion d’œstrogène ou à la supprimer par l'aménorrhée (absence de règles) pour permettre de freiner l'évolution de l'endométriose.

 

  • Des  pilules  oestro-progestatives, macro-progestatives ou micro-progestatives, en continue ou pas, ou des  stérilets à la progestérone, sont suffisants, dans la majorité des cas, pour ralentir la propagation de la maladie et offrir une meilleure qualité de vie aux patientes. 

 

  • Lorsque cela ne suffit pas, ou suite à une intervention chirurgicale, les patientes sont mises en  ménopause artificielle  par l'injection d'analogue de la Gn-Rh pour une durée de 3 à  12 mois maximum. Tout comme une ménopause naturelle, des effets secondaires peuvent apparaître (bouffées de chaleur, prise de poids, sueurs nocturnes, troubles de l'humeur, baisse de la libido, ...). Il est important d'associer la ménopause artificielle à une  add-back thérapie  (insertion d'une faible dose d'œstrogène ou d'oestro-progestatifs par comprimé, crème ou patch).

Les traitements  anti-douleur

 

Pour améliorer la qualité de vie des patientes, il est important de prendre en charge correctement la douleur.

Il est souvent  prescrit des antalgiques, des antispasmodiques, des anti-inflammatoires et des analgésiques en fonction de l'intensité de la douleur.

 Les médecines douces peuvent également soulager les maux d'Endométriose (acuponcture, ostéopathie, ...)

Les traitements chirurgicaux

 

Les traitements chirurgicaux permettent l'ablation des lésions (kystes et/ou adhérences) pour limiter l'évolution de la maladie.

 

  • Généralement, les  interventions sont réalisées par cœlioscopie (appelé également "laparoscopie"). Cette technique consiste à insérer une caméra et des instruments chirurgicaux à travers des petites incisions dans l'abdomen gonflé par du gaz carbonique pour améliorer la visibilité. Il s'agit de la technique la moins invasive. Elle est réalisée sous anesthésie générale, l'hospitalisation dure entre 1 et 4 jours en moyenne, et l'intervention dure entre 30 minutes et 2 heures. L'évacuation des gaz les jours qui suivent peut entraîner quelques douleurs mais la cicatrisation est plus rapide que pour une intervention classique. 

 

  • La  laparotomie  est une intervention qui consiste à ouvrir l'abdomen. La durée de l'opération, de l'hospitalisation et de la convalescence dépendent de la gravité de l'intervention. Cette technique est réalisée sous anesthésie générale mais est plus invasive que la cœlioscopie.
  • Le suivi pluridisciplinaire 

 L'endométriose est une maladie complexe. Ces atteintes provoquent un effet papillon dans notre corps et peuvent entraîner des problèmes que nous ne penserions jamais à relier avec cette maladie.

Il est donc important d'avoir un suivi pluridisciplinaire, c'est-à-dire en plus d'être suivies par un gynécologue spécialiste, En fonction du type d'endométriose,  il faut également avoir un suivi avec un urologue, gastro-entérologue, douleur, ostéopathe, kinésithérapeute, sophrologue, psychologue, nutritionniste ...

Il existe déjà des centres pluridisciplinaires dans plusieurs villes. Il faut savoir que leur organisation est vraiment intéressante : tous les mois les médecins se rassemblent pour discuter de chaque cas, un peu comme un conseil de classe. Ils peuvent donc prendre des décisions en alliant tous les éléments importants.

Si vous n'avez pas de Centre comme çà dans votre région, il ne faut pas hésiter à s'en créer un, à aller voir chaque médecin spécialisé, à prendre les choses en main. Un suivi gynécologique n'est vraiment pas suffisant, afin de vivre au mieux avec cette maladie, il faut l'attaquer de tous les fronts afin de donner toutes les chances.